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Question

bonjour quelqu'un peut m'aider s'il vous plaît a faire un commentaire de ce poème. Merci je compte sur vous



La destruction
Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon,
Il nage autour de moi comme un air impalpable;
Je l'avale et le sens qui brûle mon poumon
Et l'emplit d'un désir éternel et coupable.
Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art,
La forme de la plus séduisante des femmes,
Et, sous de spécieux prétextes de cafard,
Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.
Il me conduit ainsi, loin du regard de Dieu,
Haletant et brisé de fatigue, au milieu
Des plaines de l'Ennui, profondes et désertes,
Et jette dans mes yeux pleins de confusion
Des vêtements souillés, des blessures ouvertes,
Et l'appareil sanglant de la Destruction !
Charles Baudelaire

1 Réponse

  • Réponse : Un sonnet (2 quatrains, 2 tercets)  (rimes : abab cdcd eef gfg)

    Introduction : présenter le poète, le recueil. présenter le poème La Destruction :  premier  poème de la quatrième section du recueil, précisément intitulée Les Fleurs du mal.

    Problématique : d'où vient le déchirement intérieur du poète ? des tentations du démon  de sa séduction ou des souffrances qu'il inflige ?

    Annonce du plan.

    I. le démon tentateur

    - figure biblique dès le jardin d'Eden

    - désir éternel

    - il utilise la séduction des femmes (Eve la tentatrice)

    - ses ruses : les philtres infâmes

    II. Les souffrances infligées : la destruction de l'être intérieur

    - son omniprésence (sans cesse à mes côtés, autour de moi)

    - présence invisible (comme un aire impalpable)

    - pollution interne (brûle)

    - remèdes spécieux (trompeurs)

    - champ lexical de la destruction psychique, physique dans le dernier tercet.

    Conclusion : le poète tiraillé entre la laideur et la beauté, le démon et Dieu, le bien et le mal et la seule issue pour atteindre son idéal : la création poétique

    Explications :

    La destruction

    Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon ;

    Il nage autour de moi comme un air impalpable ;

    Je l'avale et le sens qui brûle mon poumon

    Et l'emplit d'un désir éternel et coupable.

    Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art,

    La forme de la plus séduisante des femmes,

    Et, sous de spécieux prétextes de cafard,

    Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.

    Il me conduit ainsi, loin du regard de Dieu,

    Haletant et brisé de fatigue, au milieu

    Des plaines de l'Ennui, profondes et désertes,

    Et jette dans mes yeux pleins de confusion

    Des vêtements souillés, des blessures ouvertes,

    Et l'appareil sanglant de la Destruction !

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